Comment j’ai commencé dans le métier
Étant donné que je représente la troisième génération de soudeur de la famille, mon parcours a commencé dans l’atelier familial. J’ai suivi un cours de soudage préalable à l’embauche en 1998, mais j’ai acquis la plupart de mes compétences de manière traditionnelle, c’est-à-dire dans le cadre d’un apprentissage pratique dans des ateliers de soudage et de réparation. Il y a environ neuf ans, je me suis essayé à l’art du métal par passe-temps créatif. Cet essai est rapidement devenu une passion. Il y a quatre ans, j’ai sauté le pas : je suis devenu ferronnier d’art à temps plein. Récemment, j’ai franchi une autre étape en achetant un ancien atelier de carrosserie, que j’ai transformé en studio et en galerie. Rob Jung’s MetalArt est désormais mon centre de création, où j’exécute et expose mon travail de création.
Pourquoi j’aime le soudage
L’aspect du soudage que j’affectionne le plus, c’est de transformer un bloc d’acier brut en quelque chose d’expressif et de durable. C’est un travail qui concilie la précision technique et la créativité. Il se dégage une sorte de puissance dans le fait de donner de la vie, du mouvement et de l’émotion à un morceau de métal froid et rigide en utilisant la forme et la texture. L’un de mes projets préférés est la série Saules pleureurs, où j’ai créé des personnages en métal de taille réelle. Cette série est une œuvre profondément personnelle et stimulante sur le plan créatif. Chaque personnage relate sa propre histoire, que j’ai restituée dans l’attitude, l’émotion et la fluidité ꟷ le tout à travers le métal.
Ma source d’inspiration
C’est surtout sous l’inspiration de mon père que je me suis lancé dans le soudage. J’ai grandi dans l’atelier de soudage familial, où je l’ai vu réparer et fabriquer des objets à partir de rien. Son habileté et la fierté qu’il tirait de son travail m’ont donné goût à l’art, en particulier la satisfaction de travailler manuellement et de transformer des matériaux bruts en un élément fonctionnel et solide. Plus tard, ma fille est devenue une source d’inspiration créative. Plus jeune, elle se lançait régulièrement dans de nouveaux projets artistiques, expérimentant divers domaines sans crainte. La voir solliciter sa créativité a éveillé en moi une flamme qui m’a donné envie de sortir des sentiers battus et de m’exprimer d’une autre manière. C’est ce qui m’a finalement conduit à l’art du métal.
Possibilités dans le domaine du soudage
Le soudage et le travail des métaux offrent un large éventail de parcours professionnels. Vous pouvez vous spécialiser dans divers domaines, tels que le soudage de structures ou de canalisations, la fabrication, la production ou la réparation sur mesure. On constate de plus en plus de débouchés pour les carrières du domaine créatif, notamment l’art du métal, la sculpture et la conception personnalisée. L’évolution de la technologie occasionne une évolution des possibilités. Des outils tels que les coupeuses au plasma à commande numérique, les logiciels de conception métallique et les techniques mixtes élargissent l’éventail de possibilités propres au métier. Que vous soyez attiré par le côté pratique du soudage traditionnel, l’aspect créatif du travail artistique ou la précision de la technologie moderne, vous trouverez toujours une place à votre goût dans ce domaine.
Créer des liens : Ma participation aux OCMT 2025, à Regina
J’étais ravi d’exposer ma toute nouvelle sculpture de la série Saules pleureurs et de montrer un autre volet du soudage – un volet qui, au-delà de la fabrication, baigne dans l’expression artistique. C’était une excellente occasion de montrer que le soudage peut aussi être une question d’émotion, de créativité et de sentiments très personnels. Les échanges avec les visiteurs, en particulier avec la prochaine génération de gens de métier, ont rendu ma participation encore plus significative. Relater mon parcours, parler de l’aspect artistique de mon métier et célébrer l’artisanat avec d’autres personnes ont été des moments vraiment stimulants. Des événements comme les Olympiades canadiennes des métiers et des technologies (OCMT) nous rappellent que le soudage est plus qu’un ensemble de compétences : c’est aussi une communauté, une passion et un moyen de laisser une trace durable.